Comment stimuler les enfants doués

JOSIANNE DESLOGES
| Le Soleil |

Les écoles québécoises contiennent de nombreux enfants avec des besoins particuliers. Parmi eux, il y a les doués, ces électrons libres qui bouillonnent d’émotions, de questions, et dont le haut potentiel intellectuel a besoin d’être nourri. Comment faire? Le Soleil tente d’offrir un début de réponse.

Certains passeront inaperçus, d’autres sortiront obstinément du moule. Les enfants doués ne sont pas nécessairement des premiers de classe ni des autodidactes, si bien qu’il faut les accompagner au risque de les voir s’éteindre, exploser ou décrocher.

Déjà, en maternelle, Jacob demandait à ses parents quand il allait faire «de vraies maths». Son ennui et ses bons résultats scolaires convainquent rapidement sa professeure de 1re année de le faire passer en 2e dès l’automne. L’année suivante, il commence à se sentir différent des autres.

«J’ai senti que je n’étais pas rendu au même endroit. Je m’intéressais beaucoup aux sciences, ça me brûlait vraiment d’apprendre plein de trucs. J’avais l’air plus érudit que les autres, mais c’est parce que dans mes temps libres je lisais et qu’en classe c’était facile», raconte celui qui est maintenant en 5e secondaire. Dès qu’un sujet l’intéresse, il s’y plonge à fond. «Wikipédia, pour moi, c’était magique», note-t-il.

Faire de la musique, une heure par jour après l’école au primaire, puis encore plus souvent au secondaire, a été une planche de salut. Il apprend à jouer du piano, de la clarinette, du hautbois, du saxophone, pour finalement arrêter son choix sur les percussions. Dès qu’il comprend le principe, il saute à un autre instrument.

«Ça me permettait de revivre le rush du début, le plaisir de découvrir comment l’instrument fonctionne. Les percussions, c’est vaste, c’est toujours différent, et c’est plus physique. Ça me donne un plus grand défi.»

Longtemps attiré par les sciences, il a maintenant un penchant pour les sciences humaines. Il veut se diriger en économie, en gardant un œil sur les sciences politiques et la philosophie. «Pour moi, l’économie, c’est la science sociale clé de voûte, à laquelle tout est relié. C’est aussi un peu comme de l’histoire et de la divination. On répond par bribes aux questions d’où on vient et où on va. Et j’aime beaucoup les graphiques.»

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